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FOLDED MEMORIES
Nathan Bertet, Nicolas Gaume
Filip Henin, Shanti Shea An



21.05 - 26.05.24
Vernissage le mardi 21 mai  18h - 21h

Avec l’exposition Folded Memories, les galeries Elsa Meunier et Mathilde Le Coz mettent en regard le travail de quatre peintres figuratifs de la scène parisienne et internationale : les artistes français Nathan Bertet et Nicolas Gaume, l’australienne Shanti Shea An et l’allemand Filip Henin. Tous peignent librement entre réminiscences et imagination, des souvenirs pliés par la mémoire, rehaussés par la pensée, déployés par leurs pinceaux. 

Par le truchement de ses perspectives et la simplification de certains éléments, Shanti Shea An déplie sur la toile une image recomposée par sa mémoire. Dans l’huile sur toile Blue skies at night (2023) c’est bien l’intérieur vert d’un appartement parisien, souvenir prégnant d’un voyage passé, que l’artiste représente. La nuit entre par la fenêtre, un carré bleu au garde-corps haussmannien qui, seul, situe la scène. Dans Fill and refill (2024), les couleurs passent d’une chose à l’autre et les objets, réduits à des formes géométriques essentielles, scandent la composition - à la surface sensible du tableau, l’artiste capte les allers-retours d’un geste qui se répète, d’un geste qui porte le souvenir de son occurrence passée.

Peintre de la mémoire, Nathan Bertet s’imprègne lors de longues marches des paysages qui l’entourent à Palaiseau avant de les recomposer dans son atelier. Un atelier de l’intime sans fenêtre ni lumière naturelle, un atelier sans aucune distraction visuelle, une forge du souvenir qui prend forme et couleur à travers le prisme de l’œil et des émotions du peintre. Les deux huiles sur toile de 2024 présentées dans l’exposition sont envahies d’une végétation dense, serrée, contrebalancée par une urbanité délimitante : une clôture, un fil électrique, un pan de maison. Une dualité qui incarne la ville natale de l’artiste imprégnée du souvenir de dizaine d’années de promenades - ces espaces, Nathan Bertet les traverse depuis toujours.

Pour le peintre Nicolas Gaume, la réminiscence permet le développement d’un motif qu’il épuise au gré d’un travail en série. Peignant au départ d’après modèle, le portrait de la personne représentée disparaît à mesure que le peintre capte l’essence de ses lignes. Le sujet s’évanouit alors que se révèle l’ossature d’un visage qui, de toile en toile, de regard en regard, porte sa propre individualité. Pour Nicolas Gaume, le souvenir est une source qui doit s’éprouver par la répétition pour devenir cet autre qui habite sa toile.

L’imaginaire se substitue au souvenir chez le peintre allemand Filip Henin dont l’œuvre, pétrie de références semble se détacher d’une réalité tangible pour se déployer dans une fiction de l’étrange, inquiétante à la limite du cauchemar. Dans l’huile sur bois Il y a un soleil (2024), le peintre nous embarque dans un road trip solitaire nocturne éclairé par les seuls phares d’une voiture déboulant de nulle part. L’égarement et l’isolement du conducteur active chez le spectateur une mémoire des émotions, logée près de notre inconscient, qui abrite nos souvenirs pliés, mis de côté, nos Folded Memories.

FOLDED MEMORIES

 

Exposition | mardi 21 - dimanche 26 mai 2024

Vernissage | mardi 21 mai de 17h30 à 20h30

15 rue Guénégaud, 75006 Paris

Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h

Contact | mathilde.m.lecoz@gmail.com

+33 (0)6 35 60 11 07 - @mathildemlecoz

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